La CDTR à l’ONU

Evénement international majeur, la 32e session du Comité des droits des personnes en situation de handicap de l’ONU a accueilli les membres de la Commission des délégués des travailleurs et résidents de la Fovahm (CDTR). Ils ont fait entendre leur voix par rapport à leurs droits en lien avec la vie politique et publique.

Les membres de la CDTR (Commission des délégués des travailleurs et résidents de la Fovahm) ont pris place dans la grande salle de l’ONU (de gauche à droite) : Mégane Gillioz, Alexandra Warpelin, Morgane Bobillier, Jessica Amorim, Régis Buchilly, Timothée Guigoz, Emmanuel Kovacs, Emir Alimovic et Stiven Ribeiro Loureiro.

« Un jour, j’aimerais pouvoir voter plus facilement.
J’aimerais avoir des documents de vote
en facile à lire et à comprendre.
Pour le moment, j’ai besoin du soutien de ma famille.


« C’est difficile d’être une femme en politique.
Une femme doit déjà faire beaucoup de choses.
Par exemple, son travail, la maison, les enfants.
Les femmes qui s’engagent en politique sont courageuses.


« J’aimerais aussi que des personnes comme moi
soient élues et décident.
C’est possible. 

« C’est important que des personnes comme moi
participent ici à l’ONU.
On a des choses à dire et
des idées à partager.»

Extrait du discours de Mégane Gillioz adressé au Comité des droits des personnes en situation de handicap de l’ONU.

Les membres de la CDTR (de gauche à droite) : Alexandra Warpelin, Morgane Bobillier, Mégane Gillioz, Jessica Amorim, Stiven Ribeiro Loureiro, Régis Buchilly, Emir Alimovic, Emmanuel Kovacs et Timothée Guigoz.
Les membres de la CDTR et leurs accompagnantes (de gauche à droite) : Sofia De Sousa, Stiven Ribeiro Loureiro, Emir Alimovic, Emmanuel Kovacs, Timothée Guigoz, Régis Buchilly, Alexandra Warpelin, Morgane Bobillier, Mégane Gillioz , Melina Salamin, Jessica Amorim et Valérie Tremp.

La Commission des délégués des travailleurs et résidents de la Fovahm (CDTR) a été invitée à participer à la 32e session du Comité des droits des personnes en situation de handicap de l’Organisation des Nations Unies (ONU). Accompagnée par Sofia de Sousa et Valérie Tremp, formatrices, ainsi que Melina Salamin, conseillère pédagogique, la CDTR s’est rendue à Genève le 20 mars dernier.

Cet événement international majeur consistait en une discussion générale autour des droits des personnes en situation de handicap à la vie politique et publique. Les échanges ont ainsi porté sur les enjeux soulevés par l’article 29 de la Convention relative aux droits des personnes handicapées (CDPH), invitant à repenser les approches en matière d’éducation et de promotion des droits.

Cette journée de débat avait comme but l’élaboration, par le Comité, d’une observation générale sur les droits des personnes en situation de handicap à la vie politique et publique. Ce point de situation permettra ensuite de préciser les obligations qui incombent aux Etats parties en vertu de cet article 29 de la CDPH et de formuler des recommandations sur les mesures à prendre pour que les droits fondamentaux des personnes en situation de handicap soient respectés, protégés et mis en œuvre.

Cinq tables rondes composaient cette journée. Chacune consistait en l’intervention d’environ 5 personnes, suivie d’une interaction des participants présents dans la salle :

  1. Participation des personnes handicapées aux élections
  2. Participation des personnes handicapées aux parlements et aux fonctions publiques
  3. Participation des personnes handicapées au niveau local
  4. Participation des personnes handicapées à la prise de décision liée aux situations de risques et d’urgences
  5. Participation des femmes handicapées aux processus de prise de décision
Mégane Gillioz a pris la parole lors de la 3e table ronde.

Mégane Gillioz, membre de la CDTR, a pris la parole lors de la 3e table ronde en présentant les réflexions de leur commission. Elle a également émis des propositions d’actions :

« Aujourd’hui, je fais 2 propositions concrètes :

  1. Développer des formations faciles à comprendre.
    On veut savoir comment fonctionne la politique.
  2. Créer des espaces de rencontre réguliers entre
    des personnes comme moi et des politiciens.
    On veut dialoguer, partager nos expériences et donner directement notre avis sur les décisions importantes. »

Pour terminer, Mégane Gillioz a témoigné de l’importance et de l’application du principe « rien sur nous, sans nous » et elle a conclu en déclarant : « Ce que nous vivons à la Fovahm avec la CDTR montre qu’il est possible et important de créer des espaces où l’on peut participer. (…) On veut des chances réelles de pouvoir agir. Ensemble, avançons vers une société où tout le monde peut participer, où chaque personne peut exprimer son avis. »

Il y a un temps pour penser. Et il y a un temps pour agir. Les membres de la CDTR, avec le soutien de leurs accompagnantes, ont pu être acteurs lors de cette 32e session en soumettant leurs propositions au Comité de l’ONU. Ils ont ainsi créé des opportunités concrètes pour que les personnes en situation de handicap deviennent actrices, à l’échelle internationale, nationale, cantonale tout comme locale.

Jessica Amorim et Régis Buchilly ont placé leur écouteur afin d’entendre les traductions des interventions faites en direct.
Les propos d’Eléonore Laloux, conseillère municipale en France, ont particulièrement touché les membres de la CDTR.

Riche en partages et en forte en émotions, cette journée a été vécue comme exceptionnelle par tous les membres de la CDTR. Ils ont de plus écouté en direct l’intervention d’Eléonore Laloux, conseillère municipale en France. Ses propos « je suis comme tout le monde » les ont particulièrement touchés. « Le discours d’Eléonor était inspirant. Elle donne de l’énergie aux personnes en situation de handicap » a déclaré Timothée. Ce à quoi Mégane a ajouté : « C’est donc possible pour les personnes en situation de handicap. »

Les membres de la CDTR et leurs accompagnantes ont vécu une journée exceptionnelle.

Un grand bravo et merci à tous les participants ainsi qu’aux personnes qui ont rendu cette intervention de la CDTR à l’ONU possible !

Avant de partir, quelques dernières photos sont faites devant le bâtiment de l’ONU.

par Juliana Seiler, Fovahm

Pour des raisons de lisibilité, le masculin générique est utilisé dans cet article, qui inclut toutes les personnes.

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